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       Peu à à peu je transfère les articles de mon ancien blog... Et mes dessins de ce côté...

    Acrylique sur Canson. Portrait de Jean Cocteau.

     

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      Deux extraits de vidéos au sujet du film "La belle et la bête", un chef d'oeuvre que je trouve émouvant.

    https://youtu.be/0aUKrOMrtPk


    Jean Marais, "la belle et la bête", la beauté de Cocteau

    https://youtu.be/H77KzRJpnfg

     

    (J'ai trouvé ce qui suis, sur le net... Je l'ai modifié)

      www.jesuismort.com


    Né le 5 juillet 1889 à Maison-Laffitte, Jean Cocteau prit place dans une famille bourgeoise, entouré de son père, rentier, de sa mère et de leur deux autres enfants, Marthe (12 ans) et Paul (8 ans). Il passa son enfance au grès des réceptions musicales que donna son grand-père. Ce dernier, d'une grande culture artistique, n'avait de cesse d'initier le petit cancre de la famille à la musique. 
    Très jeune, Jean va vite découvrir les funestes nuances de la vie. Son père Georges Cocteau se suicide dans son lit. Jean n'a alors que 9 ans, mais la mort, le suicide et le sang vont à tout jamais préfigurer ses oeuvres ("Le Sang d'un Poète",  "L'Aigle à Deux Têtes",  "Le Testament d'Orphée"...). Le tragique restera l'une des préoccupations majeures du poète, une exorcisation jamais comblée. Sa mère élèvera donc seule cet être difficile qui refuse de grandir, trouvant dans les états pathologique un moyen de se faire choyer. Aidée par une gouvernante allemande, Cocteau découvrit, très tôt, le monde du spectacle et de l'illusion. Il s'émerveilla face à la beauté du cirque, face au prestige des divertissements du Châtelet ("Le Tour du Monde en 80 jours"). Entre trois grippes et deux utopies, il passera des heures, dans sa chambre, à improviser des spectacles autour de son petit théâtre miniature, où il réinvente les décors.

    La descente de Cocteau au pays des rêves va lui faire rater son baccalauréat au lycée Condorcet. Mais c'est dans cette cour (des miracles) qu'il aperçut, pour la première fois, l'élève Dargelos, le "premier symbole des forces sauvages qui nous habitent", le fantasme qui allait habiter chaque compagnon de Cocteau, chaque personnage masculin de ses oeuvres. Sans équivoque, on retrouve le personnage de Dargelos dans "Le Livre Blanc" et "Les Enfants Terribles".
    A 19 ans, Cocteau est devenu un dandy, un "Prince Frivole".
    Cependant, sa rencontre, en 1910, avec Serge Diaghilev, mécène et directeur de troupe Russe, va bouleverser, irrémédiablement, tout son bel équilibre. "L'idée d'étonner ne m'était pas venue. J'étais d'une famille où on ne pensait pas du tout à étonner. On croyait que l'art était une chose tranquille, calme, disparate  "Le Sacre du Printemps" était pour moi la révélation d'une forme d'art opposée aux habitudes et anticonformiste".
     Et c'est ainsi que Jean Cocteau entra, pour la deuxième fois, dans le monde. Plus déterminé que jamais. Aiguisant son style anticonformiste et surréaliste . Depuis ce jour, les lauriers et les scandales s'associèrent aux oeuvres de Cocteau. Pour son caractère irrationnels, "Parade" déconcerta. "La Machine à Ecrire" fût violemment attaquée en 1941, pour avoir mal représentée la France. "Les Parents Terribles" et d'autres écrits du poète n'échappèrent pas aux interdictions diverses. Pour la plupart, ces chef-d'oeuvres de littérature trouveront un énorme succès auprès du public. La presse fera un accueil triomphal à la sortie des "Enfants Terribles" en 1929.  Il est possible que son entrée dans le monde étrange de l'opium en 1923, après la mort de son ami Raymond Radiguet (auteur du "Diable au Corps", 1923), ait aiguisé son style unique...

    Après bien d'autres succès de poésie de roman, de poésie critique, de poésie de théâtre et de poésie graphique, Jean Cocteau sera séduit par le cinématographe. Il en fera, bien sûr, une poésie ! Il ne pouvait pas en être autrement. Cocteau se révéla ainsi à un public plus large. "Le cinéma n'a pas attendu "Le Sang d'un Poète" pour exister

    Mais si "Le Sang d'un Poète" - ce "documentaire réaliste d'évènements irréels" - resta la curiosité des psychiatres, son deuxième film, "La Belle et la Bête", réalisé en 1945, fut, en revanche, un enchantement visuel pour les spectateurs venus en masse pour applaudir cet exploit lyrique et technique. Mal accueilli au festival de Cannes en 1946, il ne reçut que le prix Louis Delluc ! Mais c'est avec "Le Testament d'Orphée" (1960), monté grâce à l'aide financière de François Truffaut que Jean Cocteau renoua avec le pur cinéma d'images. "Les producteurs exigent un "sujet" et un prétexte alors que la manière de dire, de montrer les choses, et de meubler l'écran est mille fois plus important que ce qu'on y raconte". Dans cet ultime grande oeuvre, Jean Cocteau dépassa la simple complicité avec la mort. Il la transcenda en jouant son propre rôle. Trois ans plus tard, il la subira... "Le Testament d'Orphée" est, très certainement, le catalogue de ce que possédait Cocteau : toute sa poésie, ses rêves et ses angoisses, ses fantasmes et ses hallucinations y sont recensés. Ce fût, sans aucun doute, son propre testament qu'il dévoila aux yeux de tous.

    A l'instar de son premier film "Le Sang...", "Le Testament..." ne rencontra pas son public. Le travail de Cocteau se trouva, une fois de plus, projeté dans le futur.

    Le 11 octobre 1963, en apprenant la mort de sa grande amie Edith Piaf , Cocteau se dit : "c'est ma dernière journée sur cette terre", puis s'évanouie. "Vivre me déroute plus que mourir" ("La Difficulté d'être"). Cocteau en profita discrètement pour éteindre sa propre flamme, et entrer dans l'éternité. "Je ne redoute pas la mort. Elle est comme une naissance à l'envers". Il était inconcevable de raconter de raconter en quelques lignes toute la vie, toutes l'oeuvre et toute l'imagerie du poète-académicien Jean Cocteau.

     

    Et pour les amoureux de Cocteau...

     





     
      Merci à vous tous pour vos visites  et vos gentils commentaires.
    BisousssSSSS.


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  • Avant partager "ma" recette, plutôt celle de notre Mémère (Vandeville) je me dois de parler de mémère Harlé, une légende du Boulonnais...

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    Il était une fois, chez Mémère Harlé... (à Wirwignes)
    Tout commence le 2ème dimanche du mois de mai 1919, c'est la fête au village, la ducasse comme on dit dans le nord pas de calais... Après la guerre... A partir de cet instant,en plein coeur du pays boulonnais, entre deux forêts, débute l'histoire de Mémère Harlé... Elle était  une femme admirable, bonne cuisinière, simple qui faisait la meilleure tarte de toute la région ! (pâte briochée et quatre pruneaux disposés en forme de signe de croix !)
    Voilà comment naquit cette petite auberge...Comment se sentir à l'aise dès la porte d'entrée ?  Décoration à l'ancienne, accueil chaleureux, ce restaurant est un délicieux voyage dans le temps ! La cuisine décorée de faïences de Desvres ainsi que le restaurant,
    avec le grand four au bois dans lequel, depuis 1919, on cuit la Tarte au Papin, spécialité de la maison ! À l’intérieur du restaurant, les faïences posées vers 1880 sont classées au patrimoine de la faïence de Desvres.


    http://ekladata.com/dWegA6m_v_h3i3CgOReAtHdaweI/mmharle.jpg

    http://ekladata.com/tZiby5ya0LdcuCItKxK389Dlm_k/tarte-papin.jpg

    Après la tarte au papin, une balade digestive s'impose, à l'église de Wirwignes pour le plaisir des yeux !  Pour la petite histoire, Mémère Harlé s’appelait Louisa Meurdesoif. Un nom qui fait sourire mais qui trouve sa justification :  On appelait Meurdesoif ou Depardieu les enfants abandonnés sous le porche d’une église.

     Nul ne peut imaginer le spectacle qui l’attend en franchissant les portes de l’établissement religieux. La décoration de cette petite église est incroyable. Un mélange d’inspirations orientales, espagnoles, italiennes… qui forment un style unique, très baroque. Et classé Monument Historique depuis 2006.

     Le prêtre Paul Amédée Lecoutre a passé 43 ans de sa vie à décorer son église, essentiellement avec du marbre de Marquise. Pas un centimètre n’a été oublié. Chaque partie de l’église révèle de petites histoires parfois particulièrement cocasses.

     

    (ces photos, les infos, trouvées sur le net)

    La recette de la tarte au papin, tarte à gros bords ou encore eud ducasse...

     Ni plus ni moins qu'une tarte à pâte briochée avec une

    sorte de crème pâtissière...

    La tarte au libouli est encore appelée tarte "eud ducasse".
    Le libouli ou papin est la crème qui recouvre la pâte.
    Encore une tradition très ancienne du Nord-Pas-de-Calais.
    Pouvait-on imaginer une vraie ducasse sans tartes ?
    "Eune ducasse sin tarte, ch'est eune fiete d'zou l'pleuf !"
    (une ducasse sans tarte, c'est une fête sous la pluie !)
    En fait, la ducasse est une fête foraine. La ducasse tire
    son nom du mot dédicace, car elle était dédiée à un saint.

    Pourquoi à gros bords ? Il semblerait qu'autrefois
    les familles modestes n'avaient pas les moyens de s'acheter
    un moule et mettaient directement la pâte sur la tôle du four
    un peu comme pour la pizza, mais en repliant grossièrement
    le bord pour éviter que la crème ne s'écoule...
     
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    TARTE AU LIBOULI

    Pour la pâte

    200 g de farine
    60 g de beurre
    1 gros oeuf
    1 pincée de sel
    20 g de sucre
    10 g de levure de boulanger délayée dans un peu
    de lait tiède


    Pour la crème

    1 litre de lait
    160 g de sucre
    2 oeufs
    100 g de farine
    1 gousse de vanille ou de l'extrait

    - Pour faire la pâte, battre l'oeuf en omelette,
    le mélanger à la farine, y ajouter le sucre,
    1 pincée de sel, le beurre fondu et la levure délayée.
    Battre la pâte jusqu'à ce qu'elle soit souple et ne
    colle plus au récipient.

    - pour la crème, mettre les deux oeufs dans la farine et bien mélanger
    en ajoutant un peu de lait sans faire de grumeaux.
    Pendant ce temps faire bouillir le reste de lait avec la vanille,
     puis progressivement ajouter le mélange oeufs-farine-lait
    dans le lait en ébullition, redonner un petit bouillon et l'étendre
    sur la pâte. Enfourner dans un four à 180 ° (Th 6),
    environ 20 mn, surveiller la cuisson.

    On peut également la couvrir de bandelettes de pâte
    que l'on aura soutiré de la première quantité, et dorer
    à l'oeuf.
    Une recette de grand-mère, toute simple mais bien parfumée !
    Une tite part pour la route...
     
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    Bonne soirée à tous ! Merci pour vos visites.

     


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